L'année 2011 avait commencé avec la mauvaise surprise d'un projet de station d'épuration dans le quartier de Lançaumont. Cette station était prévue comme une verrue en plein milieu d'une verte prairie qui dessine depuis toujours un beau relief entre la rue de Lançaumont et la rue du Pont.
Dès le mois de janvier, dans le bref délai requis par l'enquête publique, des réclamations et pétitions réunissaient une quarantaine de signatures parmi les riverains. A l'unanimité, vous demandiez que la station soit placée plus au sud pour être cachée sous les viaducs E40 et TGV.
A la fin de février, la Commune se contenta d'organiser la visite d'une station d'épuration récente. A l'évidence, ce sont les anciennes stations d'épuration, celles qui fonctionnent à plein régime, qui produisent le plus d'odeurs. A l'évidence aussi, c'est en été, quand le soleil darde ses rayons, que les odeurs de fermentation des boues sont insupportables. En guise de concertation, la Commune menait les riverains en bateau sur des eaux nauséabondes. Même en admettant qu'une station d'épuration puisse fonctionner à la perfection sans aucune odeur, pourquoi saccager une belle prairie quand on peut éviter de le faire ? Qui avait intérêt à exproprier puis à saccager cette prairie ? Certainement pas les riverains.
En mars, la Région passa outre le mécontentement général. Elle transmit aux riverains le texte du permis pour la station d'épuration. Le projet était maintenu, moyennant quelques camouflages de verdures, des camouflages dispendieux et parfaitement inutiles si la station d'épuration était placée sous les grands ponts de l'E40 et du TGV.
Quelques riverains ne se laissèrent pas intimider par la technicité du permis. En avril, avec le concours du cabinet d'avocats LEBRUN, ils adressèrent un recours au ministre HENRY. Mais en juin, ce ministre ecolo confirma le permis sans rien changer quant à la localisation du projet.
Quelques riverains ne se laissèrent toujours pas décourager. En août, avec le concours de l'avocat LEBRUN assisté par le bureau d'architectes RIGO, ils adressèrent une requête en annulation devant le Conseil d’État. En audience, Maître LEBRUN rappela le principe du regroupement des nuisances et l'existence du chemin d'accès pour la future station via Heggensbrück, un accès via Lançaumont constituant une dépense inutile et malvenue.
Finalement, le 25 octobre, le Conseil d’État annula purement et simplement le permis de la station d'épuration.
Moralité: en Belgique, nous vivons bel et bien dans un État de Droit.
Merci à Maître Alain LEBRUN d'avoir si bien défendu les arguments des riverains.
--> Le dossier a trouvé un écho dans la presse, notamment le 17 octobre. Les articles et vidéos restent disponibles sur internet (liens ci-dessous).
Fasse le ciel que le Ministre HENRY ait à cœur maintenant de placer la station d'épuration sous les viaducs pour rendre à Welkenraedt la verte prairie vallonnée qui agrémente son paysage.
Dès le mois de janvier, dans le bref délai requis par l'enquête publique, des réclamations et pétitions réunissaient une quarantaine de signatures parmi les riverains. A l'unanimité, vous demandiez que la station soit placée plus au sud pour être cachée sous les viaducs E40 et TGV.
A la fin de février, la Commune se contenta d'organiser la visite d'une station d'épuration récente. A l'évidence, ce sont les anciennes stations d'épuration, celles qui fonctionnent à plein régime, qui produisent le plus d'odeurs. A l'évidence aussi, c'est en été, quand le soleil darde ses rayons, que les odeurs de fermentation des boues sont insupportables. En guise de concertation, la Commune menait les riverains en bateau sur des eaux nauséabondes. Même en admettant qu'une station d'épuration puisse fonctionner à la perfection sans aucune odeur, pourquoi saccager une belle prairie quand on peut éviter de le faire ? Qui avait intérêt à exproprier puis à saccager cette prairie ? Certainement pas les riverains.
En mars, la Région passa outre le mécontentement général. Elle transmit aux riverains le texte du permis pour la station d'épuration. Le projet était maintenu, moyennant quelques camouflages de verdures, des camouflages dispendieux et parfaitement inutiles si la station d'épuration était placée sous les grands ponts de l'E40 et du TGV.
Quelques riverains ne se laissèrent pas intimider par la technicité du permis. En avril, avec le concours du cabinet d'avocats LEBRUN, ils adressèrent un recours au ministre HENRY. Mais en juin, ce ministre ecolo confirma le permis sans rien changer quant à la localisation du projet.
Quelques riverains ne se laissèrent toujours pas décourager. En août, avec le concours de l'avocat LEBRUN assisté par le bureau d'architectes RIGO, ils adressèrent une requête en annulation devant le Conseil d’État. En audience, Maître LEBRUN rappela le principe du regroupement des nuisances et l'existence du chemin d'accès pour la future station via Heggensbrück, un accès via Lançaumont constituant une dépense inutile et malvenue.
Finalement, le 25 octobre, le Conseil d’État annula purement et simplement le permis de la station d'épuration.
Moralité: en Belgique, nous vivons bel et bien dans un État de Droit.
Merci à Maître Alain LEBRUN d'avoir si bien défendu les arguments des riverains.
--> Le dossier a trouvé un écho dans la presse, notamment le 17 octobre. Les articles et vidéos restent disponibles sur internet (liens ci-dessous).
- TéléVesdre: Welkenraedt: une station d'épuration déplacée avec l'aval du Conseil d’État?
- SudPresse, la Meuse: Les riverains veulent déplacer la station d'épuration de Welkenraedt.
- L'avenir Verviers: Faudra-t-il reculer la station d’épuration?
Fasse le ciel que le Ministre HENRY ait à cœur maintenant de placer la station d'épuration sous les viaducs pour rendre à Welkenraedt la verte prairie vallonnée qui agrémente son paysage.
Joyeuses Fêtes et Meilleurs Vœux 2012
Nicolas FANK, Jean-Lucien HARDY et Dieter REICHELT